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Ecriture...

19 février 2006

Partons loin. Déshabille toi de ce corps, oublie.

Partons loin.

Déshabille toi de ce corps, oublie.

Elle les déteste tous. Elle veut plus être ici.

Mais laissez là écrire mince.

Laissez faire ce qu’elle veut. Si elle veut s’enfermer dans sa chambre de midi à vingt heures, c’est qu’elle en a besoin.

Si elle écoute Raël, elle fait ce qu’elle veut.

D’abord elle va plus parler.

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19 février 2006

Oui, je suis comme toutes ces femmes. Je me

Oui, je suis comme toutes ces femmes.

Je me regarde dans le miroir, nue. Et je désespère de ne pas retrouver dans mon corps  l’image de ceux des mannequins qui défilent devant ma rétine.

Alors j’écris comme une folle jusqu’à trois heures du matin, les doigts greffés au clavier.

Elle a peut etre peur des miroirs, de les sentir devant elle, l’entourer.

J’ai croisé la route d’une jeune femme qui se demandait pourquoi elle était femme et non homme.

19 février 2006

Histoire de poupée Attrape la par les cheveux,

Histoire de poupée

Attrape la par les cheveux, traîne la parterre sur cinquante mètres. Je veux entendre ses bras racler le bitume. Je veux entendre hurler la chair quand le goudron lui fera mal.

« Elle criera : «  prends moi dans tes bras. Mais repousse la.

Deviens cet individu méchant.

19 février 2006

Poupée La poupée double de la petite fille lui

Poupée

La poupée double de la petite fille lui obéit.

Avoir une petite chose à soi, un petit corps à palper, à transporter. Cette petite silhouette fragile.

Entretenir cette relation si particulière avec les pantins, les marionnettes…

Je te parle te répare.

Donner un nom.

Je me sens mal. Pas bien. Viens. Je vais m’occuper de toi.

Ces petites formes froides en bois m’occupent. Je suis la ligne de ton corps de bois, le tissu de tes vêtements.

Serrés l’un contre l’autre, on compense chacun ce qui manque

19 février 2006

Arrête de faire ça, Tu gères cette masse qui

Arrête de faire ça,

Tu gères cette masse qui t’englobe,

Un pied sur le corps, tu le domines. Tu le sais.

C’est moi qui décide.

C’est moi qui prends les devant.

Choisir de dormir,

Choisir de manger,

Choisir de parler,

Choisir de boire,

Choisir de tuer,

Choisir de fumer,

Choisir de crier,

Choisir de couper,

Choisir de pleurer,

Choisir de courir,

Choisir de penser,

Choisir de mourir,

Choisir de découper,

Choisir de vomir,

Choisir de toucher,

Choisir de mentir,

Choisir de juger,

Choisir de jouer,

Choisir de chanter,

Choisir d’écouter,

Choisir d’embrasser,

Choisir d’écrire.

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19 février 2006

Arrête de faire ça, Tu gères cette masse qui

Arrête de faire ça,

Tu gères cette masse qui t’englobe,

Un pied sur le corps, tu le domines. Tu le sais.

C’est moi qui décide.

C’est moi qui prends les devant.

Choisir de dormir,

Choisir de manger,

Choisir de parler,

Choisir de boire,

Choisir de tuer,

Choisir de fumer,

Choisir de crier,

Choisir de couper,

Choisir de pleurer,

Choisir de courir,

Choisir de penser,

Choisir de mourir,

Choisir de découper,

Choisir de vomir,

Choisir de toucher,

Choisir de mentir,

Choisir de juger,

Choisir de jouer,

Choisir de chanter,

Choisir d’écouter,

Choisir d’embrasser,

Choisir d’écrire.

19 février 2006

Poupée de femme. Mélange des deux. Peau de

Poupée de femme. Mélange des deux. Peau de porcelaine. Regard brillant. Longue chevelure ondulée rousse. Fines lèvres rosées.

Délicates narines étroites. Arcades sourcilières subtilement dessinées.

Longs doigts délicats aux ongles joliment taillés. Longs bras garnis de poils blonds. Nombril merveilleusement parfait déclinant une naissance tant attendue.

Corps aux courbes féminines.

Sur un petit bout de papier, tu as griffonné cela : «  J’aurais voulu être rousse avec de belles anglaises, un petit nez, une large bouche et la peau terriblement blanche, j’aurais eu les yeux verts, je … »

Oui, tu avais les yeux verts… Mais rien d’autre. Pourquoi cette phrase si ridiculeusement intéressante ?

            Elle avance vers le miroir.

Rapide tour du corps. Observation. Pas de changement. Décidément, c’est méthodique tout ça.

Du rebord du lit, on suit la scène. On la regarde. On l’observe. Mais pas un son ne sort de la bouche.

            La main gauche commence par les cheveux, caressant le haut du crâne. Les doigts se promènent sur la largeur du front. Puis les lèvres. Se rappellent le dernier baiser échangé.

Arrivent les paupières, les oreilles, les joues, le menton…

L’autre main suit ces mêmes traits sur le miroir.

La main croise le chemin d’une petite boursouflure rosée.

Suit la ligne du cou et se heurte au creux d’un os.

Petite entaille charnelle.

Arrive la naissance d’un sein… Puis de l’autre.

L’épaule. Le bras. Le nombril. Le ventre. La hanche…  Evitant le triangle pubien, la main  hésite. Ne pas y aller.

Souviens toi un peu.

Le miroir froid surprend la peau si chaude lorsqu’ils se frôlent… Alors je m’arrête un instant.

La petite tête la fixe dans la pénombre. Elle n’a pas bougé depuis tout à l’heure.

Stigmates de corps.

La main contourne les hanches, s’évapore vers le creux des reins…

S’éparpillant sans volonté et de manière automatique, les doigts effleurent la rondeur des parties postérieures…

Le reflet est trompeur ; L’image fausse de son dos, de ses reins, de ses fesses.

Temps de pause. Réflexion ? Elle divague.

Corps subtil.

Corps aimant.

Petite faiblesse, tu t’évapores, tu te propages à l’intérieur de moi comme cette envie de faire les choses qui me bouffe tous les jours, qui me soutirent de l’énergie et de la force, ce besoin si cruel d’imaginer. De compléter ainsi ce qui manque, dans tous les sens du terme.

Alors tu t’évapores. J’aime bien ce mot. Tu désires oublier ce qui se passe autour de toi, ce que tu cherchais à faire.

Reviens à la réalité.

Traçant les contours de ce corps sur le miroir, celui-ci répond en y laissant l’empreinte vaporeuse du doigt.

La main touche une cuisse. Y descend. Croise la route d’une trace bleuâtre, signe de rencontre de la jambe avec un meuble.

Arrive le genou. Rond. Déformé. Aussi laid qu’un genou puisse être.

Pas esthétique ; Vraiment pas.

Genou gauche abîmé par une petite escapade allemande qui a fini à l’hôpital.

Cicatrice.

Petite pause. Plaisir. Folie. Isolement.

Elle ne se connaît pas. Mais - Et vous ?

Savez-vous à quoi ressemble votre cage thoracique ? Votre cœur ? Vos poumons ? Votre foie ? N’est ce pas effrayant de ne pas se connaître ?

Constat peu réjouissant ?

Description de chair en surface.

Le mollet. La cheville…

La main gauche caresse l’orteil…

Etalage de l’intimité au travers de la peau.

Les mains… longs doigts garnis de bagues… Doigts triturant les cheveux roux.

Ce petit rituel quotidien dure une bonne quarantaine de minutes; alors lentement, elle s’éloigne, se rapproche de son lit.

Visage blanc.

Regard passif.

Attrape tes ciseaux et coupe tes cheveux. Sans éclat.

Lèvres devenues blanches. Délicates narines étroites.

Longs doigts crochus jaunis par la cigarette. Corps squelettique androgyne.

Peau de chose vivante.

Elle n’est plus être. Elle n’est plus femme. Elle n’est plus corps. Elle n’est plus rien.

L’hystérique attrape le petit corps sans vie et le jette au sol.

Le petit crâne vide s’éclate contre le carrelage blanc.

La porcelaine s’éparpille en petits morceaux ;

« J’aurais voulu être rousse avec de belles anglaises, un petit nez, une large bouche et la peau terriblement blanche, j’aurais eu les yeux verts, je... »

19 février 2006

Tendresse divine maternelle… Petite touche

Tendresse divine maternelle…

Petite touche musicale,

Emprisonne l’âme par cette voie enjoliveuse,

Enveloppe moi,

Pars…

Douceur voluptueuse, caresse les sons …

Laisse la harpe murmurée ces sons.

Fée délicate frôle les cordes de l’instrument doré…

Nuages, autres mondes,

Fermez les yeux,

Rêvez d’un autre monde. Abandonnez ce monde terrestre,

On doit suivre ce pays. Le chemin nous est montré.

19 février 2006

…Corps en femme…Femme encore… La modèle, la muse

…Corps en femme…Femme encore…

La modèle, la muse ? La voilà.

Te considères-tu comme telle ?

- Elle n’en finit pas.

Alors tu poses.

Objet pour l’une ?

Sans problème, tu oses.

Tes seins emprisonnés,

Enveloppe d’organes.

Tes fesses appuyées…

Tu te couches à mes genoux.

Bout de femme

Tu acceptes tout.

Alors tu m’obéis

Séances à outrage, tu aimes.

M’offrant tes formes sans soucis.

Plaisir narcissique, toi.

Un miroir : tu t’observes.

Filant entre mes doigts

L’objectif, le plâtre ou le crayon

Statues stupides ?

Ou besoin insupportable semblable au mien ?

Elle est revenue.

Heures pour deux femmes…

19 février 2006

Tu es la mère. Souviens t'en. Etre créatrice.

Tu es la mère. Souviens t'en. Etre créatrice.

Idolâtrie passagère. Roule dans les mots.

Fais toi plaisir.

Ou pute à mauvaise image pour homme délaissé.

Orgueilleuse à souhait. Dominante.

Baise-le: te laisse pas faire.

Instinct sexuel revenant, dépassant l'homme à ce but,

Fais le premier pas.

Ou fée de paysage merveilleux et délicat;

Pour l'homme.

Adulée, intrigante dans tes délires lumineux.

Trouve les mots justes.

Affolée par l'image...

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